Cet arlequin avoit d’ailleurs du mérite, des connoissances, des sentimens : il se plaignoit que Dieu l’eut fait naître pour être fou malgré lui Italien plutôt que Français, comédien & non pas philosophe : il ne vouloit pas voir qu’il ne tenoit qu’à lui de tout reparer en quittant le théatre, & menant une vie chrétienne. […] Le même auteur des caractères trouve dans les comédies, le plus fidel portrait des femmes, & il prétend que pour ne pas blesser leur délicatesse, on emprunte les noms des femmes Grecques & Romaines les plus décriées, pour faire passer tout ce qu’on veut : le théatre Italien, dit-il, s’enrichit tous les jours des pertes que la nation fait dans l’honnêteté des mœurs.