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18. (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43

S’il n’y était pas question de coquetterie, d’intrigues d’amour, etc. la plupart des personnes ne préfèreraient-elles pas d’aller se délasser dans des lieux moins empestés ? […] En effet c’est là qu’une jeune personne apprend comment on peut se livrer à des intrigues dangereuses en échappant à la surveillance de ses parents ; c’est là qu’une femme, jusque-là modèle de la fidélité conjugale, oublie peu à peu ses principes, s’habitue à entendre sans rougir des propos obscènes, sourit au langage spirituel d’un libertin et en vient quelquefois à se précipiter dans l’abîme. […] De plus de quatre cents tragédies qu’on a données au théâtre, c’est la remarque de Voltaire, depuis qu’il est en possession de quelque gloire en France, il n’y en a pas dix qui ne soient fondées sur une intrigue d’amour. […] Parmi les personnes du sexe, qui figurent dans les pièces de théâtre de Victor Hugo et d’Alexandre Dumas on trouve huit femmes adultères, six courtisanes de différent rang, six victimes de la séduction ; quatre mères ont des intrigues avec leurs fils ou gendres, et dans trois cas le crime suit l’intrigue. […] L’horreur de la jeune Juive pour le baptême exprimée avec des sentiments de foi, est une attaque malicieuse contre le christianisme, au milieu d’une intrigue d’amour entre un catholique et une juive.

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