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339. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

Quand on l’engage malgré elle à paraître avec des satyres, elle rougit dès qu’on dit quelque chose de trop libre » : « Effutire leves indigna tragœdia versus, Ut festis matrona moveri jussa diebus, Intererit satiris paullùm pudibunda protervis. » Et lorsque le même Poète marque ce que fera le Chœur, qui doit toujours être joint à la Comédie et à la Tragédie, il veut qu’il protège les gens de bien, qu’il soutienne les intérêts des vrais amis, qu’il tâche d’apaiser ceux qui sont irrités ; qu’il aime ceux qui ont en horreur le crime ; qu’il inspire de l’amour pour la tempérance ; qu’il vante les mets d’une table, où règne la frugalité ; qu’il loue la justice si salutaire aux hommes ; qu’il chante la tranquillité et la sûreté qui accompagnent toujours la paix ; qu’il garde inviolablement les secrets qu’on lui a confiés, et qu’il prie les Dieux que la fortune abandonne les méchants, et vienne remplir les désirs des gens de bien : « Ille bonis faveatque et concilietur amicis : Et regat iratos, et amet pacare timentes : Ille dapes laudet mensæ brevis, ille salubrem Justitiam, legesque et apertis otia portis : Ille tegat commissa : deosque precetur et oret, Ut redeat miseris, abeat fortuna superbis. » Scaliger, M. d’Aubignac, M.

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