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28. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

), deux choses pour l'éducation de la jeunesse, lui inspirer la honte du mal, et lui donner le goût du bien. […]  » On lui inspire la plus folle vanité : éloge perpétuel de sa beauté, de ses grâces, de son empire : encens, flatteries, hommages, qui l'enivrent d'elle-même, et lui apprennent à mépriser la vieillesse, à se moquer de ses infirmités, de ses rides, de ses importunes sollicitudes, qu'on attribue à mauvaise humeur, et au dépit de ne plus jouir des plaisirs qu'on avait autrefois goûtés. […] Toutes décriées qu'elles sont, elles inspirent de plus fortes passions que les honnêtes femmes : le rôle qu'elles font sur le théâtre, donne du goût pour celui qu'elles jouent ailleurs. […] Cyr beaucoup d'esprit et de vanité, la dévotion et l'amour du monde, composait de petites pièces et les faisait représenter, enseignait ses élèves à déclamer, à sentir et à inspirer la passion. […] Les applaudissements que les spectateurs donnent à la beauté et aux talents de ces jeunes personnes, leur inspirent de l'orgueil.

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