Térence est bien différent de Plaute ; son génie était à peu près le même que celui de quelques Auteurs de nos jours ; plusieurs de ses Comédies inspirent autant la tristesse que la joye ; je me contenterai de citer l’Andrienne. […] Il n’est pas jusqu’aux Comédies Anglaises qui n’inspirent quelquefois un sentiment de tristesse ; en même-tems qu’elles nous éxcitent à rire ; j’en donnerai pour preuve l’Aveugle de Bethnal-Green (1). […] D’ailleurs, il convient beaucoup mieux de n’inspirer qu’un même sentiment aux Spectateurs ; faites leur éprouver ou la douleur ou le plaisir. […] Lorsque nous sommes témoins de quelque événement, nous ressentons ou de la joye ou de la tristesse : il est rare que ce qui nous affecte nous inspire tout à la fois des passions contraires, comme le sont celles que la Comédie-Bourgeoise veut éxciter dans notre ame. […] ne détruisez-vous pas ce que vous vous éfforcez de m’inspirer ?