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199. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

On ne prescrivit aux femmes la vie retirée, que lorsque la corruption & la brutalité des hommes leur eurent fait abuser d’une familiarité jusqu’alors innocente. […] Qui serait innocent, si elle était vraie ? […] Une Pièce, décente, vertueuse succédera : l’émotion qu’elle occasionnera sera-t-elle viciée par l’Actrice innocente & naïve, le Jeune-homme estimable & méritant qui la représenteront ? […] Si ce goût me prenait, ne le regarderiez-vous pas comme innocent ? […] On se rappelle délicieusement mademoiselle Guéant, qui n’a fait que paraître un moment sur la Scène française ; sa timide ingénuité lui tenait lieu de talent ; sans y songer, elle fesait toujours disparaître l’Actrice ; ce n’était plus qu’une Jeune-personne innocente, naïve&belle, que l’on voyait.

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