Pour rendre cette vérité plus sensible, recourons à l’expérience : Si vous menez au Théâtre des Jeunes-gens que l’air contagieux d’un certain monde n’ait point encore imbus, fût ce à nos Pièces les plus libres, ils néprouveront qu’une joie innocente, un délicieux épanouissement : au contraire, si vous conduisez un cœur gâté au Préjugé-à-la-mode, au Tartuffe, &c. […] Une Musique & des Danses voluptueuses peuvent enflamer les désirs ; mais tout cela peut aussi, & doit naturellement ne réveiller que des sensations agréables, innocentes autant que délicieuses. […] Ils font plus ; ils osent interdire à ces jeunes Beautés l’art innocent de la parure.