Conviendrait-il même de voir des personnes infâmes dans un lieu honnête ? […] Ce n’est donc qu’à raison de la bassesse de cet état, de la séduction, de la dépravation, qui en sont inséparables, que les lois Romaines ont constamment déclaré le théâtre infâme. […] Roscius et Æsopus n’étaient pas plus esclaves que Floridor et Baron, ni plus infâmes, et la loi n’a eu aucun égard à leurs talents ni à leur naissance, mais au vice de leur état. […] la religion, les mœurs, le bon ordre, permettent-ils d’imaginer que dans un royaume chrétien on leur fasse une nécessité d’un métier infâme ? […] C’est une règle commune à toutes les peines : le voleur, l’assassin, quoique infâme et pendable pour son crime, n’est pendu qu’après la condamnation.