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306. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Cet Auteur y démontre que nos Pieces de Théatre étant imitées de celles des Anciens, elles sont comme elles accommodées à la corruption de la nature. […] Notre Auteur de l’Essai sur la Comédie moderne, trouve que c’est le défaut, non seulement des Comédies de Moliere, mais de toutes celles qui paroissent journellement sur le Théatre ; telles que celles de Regnard, qui est le Poëte qui a le mieux imité Moliere ; celles de Scarron, Monfleury, Baron, Dancourt, Poisson, du Fresny, le Grand, &c. […] La postérité ne peut rien ajouter à notre dissolution ; ce qu’elle peut faire de pis, est de nous imiter. […] M. l’Abbé Irail puisse-t-il en faire d’assez bonnes pour imiter le repentir du P. […] Les mœurs du Théatre sont devenues les mœurs publiques de la nation ; ses vices ont débordé sur la société entiere ; toutes les manieres de l’Actrice infectent aujourd’hui les rangs les plus distingués ; mêmes tons, mêmes airs, mêmes maniéres, mêmes ajustemens jusque dans les bals de la Cour, où leurs danses molles, leurs expressions lascives sont imitées.

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