L'Auteur de la nouvelle Héloïse conclut son roman singulier par cette pensée très vraie pour quiconque mérite d'en sentir la vérité. « Je ne saurais concevoir quel plaisir on peut prendre à imaginer, à composer, à jouer le personnage d'un scélérat, à se mettre à sa place, et à lui prêter l'éclat le plus imposant. […] Un Auteur dramatique doit se mettre à la torture pour imaginer et rendre vivement tout ce qu'un malhonnête homme peut dire et faire, et un Comédien pour le représenter. […] Une femme qui égorge ses enfants pour se venger de l'infidélité de son mari, et s'enfuit les lui montrant expirants, dans la crainte d'être elle-même égorgée ; peut-on imaginer rien de plus dénaturé et de plus horrible ?