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87. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233

Si l’on consulte la Préface de cette Tragédie, personne ne s’imaginera qu’il y ait la moindre idée d’amour : Le grand Corneille y dit expressément : Vous n’y trouverez ni tendresse d’amour, ni emportement de passion, etc. […] Le divorce, dans ce temps-là était, communément en usage : cependant, je suis convaincu que l’histoire de Médée n’a été imaginée que pour en corriger l’abus. […] Mais je suis persuadé que Quinault a changé d’avis en composant sa Pièce ; et que s’étant imaginé, par les raisons que nous avons tant de fois répétées, que le Public serait plus touché de voir les deux Princesses pleurer la perte de leurs Amants, que celle de leurs maris, il a préféré la satisfaction de plaire, en se prêtant au penchant de la nation, à la gloire d’instruire et de corriger.

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