Le Démon se contente de même, de remplir notre mémoire des idées qu’on reçoit à la Comedie, sans passer plus avant ; & long-temps aprés il les excite, pour nous faire porter des fruits dignes de mort. […] Peut-on recevoir de pareilles impressions, de pareilles idées, de pareilles images, & y être insensible ? […] Si nous avions l’idée de l’amour dans sa naturelle difformité, nous ne pourrions en souffrir la laideur. […] Ceux qui dans leurs Comedies ont le plus affecté une certaine honnêteté apparente, n’ont évité de donner des pensées contre la pureté, que pour exciter en nous d’autres idées qui ne sont pas moins dangereuses. […] Ils nous troublent l’imagination, & nous dérangent, par les mauvaises idées qu’ils nous impriment.