J’ai connu cet état, Monsieur ; il m’en reste un souvenir qui se tourne en sentiment pour vous ; aussi n’est-ce pas vos idées que j’examinerai dans votre livre ; ce sont vos sentiments, vos motifs, vos douleurs, que je veux rechercher dans vos idées. […] Notre révolte a causé tout le mal dont vous gémissez pour nous, et nous ne leur ferons jamais un seul reproche qui ne rappelle l’idée de nos crimes. […] Vous nous faites sentir, au contraire, que nous avons la véritable idée du mérite ; car le jugement qu’en général nous portons de pareille femme ; notre procédé même envers elle, est bien contraire à celui que vous nous imputez. […] Que ses idées étaient tendres ! […] L’agitation de votre sang et la férocité de vos maîtres vous ont rendu sourd à sa voix : des maximes barbares ont prévalu sur des idées naturelles, et cela arrivera toutes les fois que l’on fuira la beauté….