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115. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE IV. Spectacles singuliers. » pp. 106-127

C’étoient les diables & l’enfer des payens, dont la vue aidée des idées de la Réligion, les troubloient si fort, que les enfans prenoient la fuite, les femmes avortoient, les spectateurs hurloient, &c. […] Ces objets, ne produisent pas aujourd’hui de si violens effets, parce qu’on y est accoutumé, & qu’on connoît les cordes, les poulies, les contrepoids, qui en font tout le merveilleux, mais frappent pour-tant encore presque aussi vivement les enfans, les femmes, les gens de la campagne, & leur donnent les idées les plus noires. […] L’Italie, l’Allemagne, l’Angleterre, l’Espagne, la Chine, le Japon, le Mogol, le Monomotapa, le Pérou, le Canada, les Lapons, les Patagons, en ont donné les idées ; on peut choisir. […] On peut ramener à cet idée les combats des gladiateurs & les Naumachies. […] L’auteur pense que le théatre & la dignité du Roi, sont deux idées faites l’une pour l’autre.

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