Elles ont répandu de tous côtés des lumières, des idées nouvelles, des scélératesses, accompagnées de subtilités inconnues ou rares, curieuses, piquantes même dans leur espèce, dont les libertins et les fripons habiles ont profité les premiers, et qui ont pris vogue ensuite parmi les fripons ineptes et peu inventifs qui ont une grande obligation au cerveau des réformateurs. […] S’il restait encore quelque doute, ces remarques n’en doivent plus laisser qu’un moraliste, publiant aujourd’hui qu’il ne faut pas commettre tel excès, voluptueux ou avantageux, dont la multitude des gens qui l’entendent n’ont aucune idée, est aussi imprudent, aussi maladroit que s’il leur disait qu’il ne faut pas aller dans tel endroit prendre son trésor qui y est caché. […] Il faudrait n’avoir aucune idée des passions humaines pour ne pas sentir enfin à quel degré de fermentation elles ont dû s’élever, à quels excès elles ont dû se livrer, lorsqu’on leur eut ouvert une telle carrière, et quelle confusion il devait nécessairement en résulter. […] Je hasarderai à la fin du second volume quelques idées qui pourront peut-être concourir avec les moyens déjà indiqués, à cette réformation depuis long-temps demandée.