, où expliquant ces deux vices marqués par Saint Paul : stultiloquium, scurrilitas, il dit que le premier, c’est-à-dire, le discours insensé, « est un discours qui n’a aucun sens, ni rien qui soit digne d’un cœur humain ; mais que la plaisanterie, scurrilitas, se fait de dessein prémédité, lorsqu’on cherche pour faire rire des discours polis, ou rustiques, ou malhonnêtes, ou plaisants : vel urbana, vel rustica, vel turpia, vel faceta : qui est, dit-il, ce que nous appelons plaisanterie, jocularitas : mais celle-ci, poursuit-il, doit être bannie entièrement des discours des saints, c’est-à-dire, comme il l’explique des chrétiens, à qui, dit-il, il convient plutôt de pleurer que de rire ». Il se fait pourtant ensuite cette objection, que « c’est une doctrine qui paraît cruelle de n’avoir aucun égard à la fragilité humaine, et de damner les hommes pour des choses qu’on dira pour rire : cum etiam per jocum nos dicta damnarent » : à quoi il répond que, si on n’est pas damné pour cela,« on n’aura point dans le ciel le degré de gloire, où l’on serait parvenu si l’on n’avait point de tels vices ».