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350. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

Pour que les Acteurs pussent être entendus partout dans une étendue aussi vaste que l’était celle de leurs Théâtres, qui avaient jusqu’à trois et quatre cent pieds de diamètre ils s’avisèrent de placer dans des petites Chambres pratiquées sous les degrés, des vases d’airain de tous les tons de la voix humaine, et même de toute l’étendue de leurs instruments. […] Nous pouvons même dire qu’il ne paraîtra peut-être jamais de Comédie agréable, où il n’y ait des maximes illicites et nuisibles, parce que la corruption du cœur humain ne fait trouver du plaisir à la Comédie, qu’autant qu’elle flatte ses passions et plaît à sa concupiscence. […] , que les spectacles, les jeux et les danses sont illicites au moins en ces saints jours, et que l’opinion de ceux qui restreignent la prohibition de ces choses au temps des divins Offices, doit être rejetée comme une invention de l’esprit humain et particulier.

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