/ 357
107. (1632) Les Leçons exemplaires de M.I.P.C.E. « Livre III, Leçon X. LA COMEDIENNE CONVERTIE. » pp. 461-479

Je leur répondis que les Ecclésiastiques et Religieux n’avaient bonne grâce qu’à l’Autel devant sa Majesté divine et que devant les Majestés humaines je les tenais pour des Bateleurs et des Comédiens, et qu’en mon opinion un Ecclésiastique Courtisan était une chose honteuse et monstrueuse, et plutôt un parfumeur d’Idoles qu’un Sacrificateur du vrai Dieu. […] La Compagnie qui sert maintenant le Roi en cette sorte d’exercice c’est des plus excellentes que l’on ait vues il y ad longtemps : mais entre tous les personnages ceux qui emportent le prix pour représenter naïvement les passions humaines et les impriment dans les spectateurs émouvante à la joie, à la tristesse, à la colère, au regret, à l’amour comme il leur plaît jusques à tirer des larmes des yeux les plus arides, et à ébranler les courages les plus fermes et les plus constants, il n'y en a point qui égalent une jeune fille appelée Rosoria de l’âge de dix-sept ou dix-huit ans et un jeune homme Toledan appelé Fadrique âgé de vingt-quatre ou vingt-cinq.

/ 357