Quelle horreur ! […] Il ne pouvait manquer de parler des spectacles : objet constant de l’enthousiasme de l’un, et de l’horreur de l’autre. […] Pour nous qui faisons profession d’avoir de bonnes mœurs et de la pudeur, nous nous abstenons de vos plaisirs, de vos pompes, de vos spectacles ; nous en connaissons l’origine profane, et nous en condamnons les douceurs empoisonnées : « Abstinemus, a spectaculis quorum noxia blandimenta damnamus. » Qui n’a horreur des folies et des querelles du peuple dans les combats des Gladiateurs, l’art de tuer les hommes ! […] Si la comédie est une œuvre de piété, je ne m’y oppose plus ; mais s’il l’a en horreur, si le démon en fait ses délices, « Deus horret et execratur, in his partus diaboli et offensio Dei », pouvons-nous, contre nos lumières, nous jouer de la divine Majesté par les honneurs que nous rendons au démon ?