Ne recherchent-ils en tout ce qu’ils font que l’honneur et la gloire de Dieu ? […] Les Lois civiles bannissent en quelque façon les Comédiens de la société humaine, en les jugeant indignes de toute créance en Justice, et de toutes sortes d’emplois, qui ont besoin de quelque probité, de quelque honneur, et de quelque conscience. […] Et si des Païens les excluaient de toutes les Charges ; avec combien plus de raison des Chrétiens doivent-ils les éloigner de la participation de l’Eucharistie, qui est le plus grand honneur qu’on puisse recevoir dans l’Eglise ? […] Car si c’est une fille ; n’est-ce pas offenser la pudeur du sexe, et blesser l’honneur de la virginité, rachetée du Sang de Jésus-Christ, que de voir sur un Théâtre une Chrétienne se produire, pour faire le personnage d’une femme passionnée, coquette, effrontée, emportée ou furieuse, selon les diverses passions qu’exige son rôlet. […] Mais si c’est une femme mariée, ne blesse-t-elle pas encore davantage l’honneur dû à ce Sacrement, en employant ses soins, ses frisures, et son fard, pour se faire un visage de Comédienne ; afin de paraître belle aux yeux impudiques de tant de spectateurs qui la doivent regarder ?