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131. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197

Ils ont quelque préférence : mais aussi ils achettent ces honneurs, les droits sont plus considérables ; & c’est pour cela même, pour le profit des professeurs que la distinction est établie. […] Le prêtre, le prophete, l’homme du monde, tous du plus grand au plus petit brûlerent du désir d’avoir, tous moyens d’acquérir parurent bons ; les grands furent sans foi, les militaires sans honneur, les magistrats sans équité ; la porte du juge inaccessible à la veuve & à l’orphelin, ne s’ouvrit plus qu’à l’or & aux présens ; les richesses amassées par l’injustice, on les dissipa dans la débauche, & l’on se fit honneur des plus honteux désordres. […] A cette idée heureuse, sublime, divine, il ne se sent pas d’aise ; il va, il vient, se leve, s’assit & trace avec transport le plan de ce drame merveilleux à l’honneur du dieu Voltaire. […] « Les maîtres, dit-il, ne cherchent pas le bien des jeunes gens, mais veulent se faire honneur de l’exécution de la piece. […] Mais alors personne ne voudra donner des spectacles dans les colléges, ni les maîtres, ni les jeunes gens : ils auroient trop peu d’honneur.

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