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203. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Dans l’Ecole des maris, dont M.F. donne une esquisse qui, toute ajustée qu’elle est à son usage, n’annonce rien de bien conséquent pour les mœurs ; et où, dit-il, « l’époux qui devient le tyran de sa femme est si bien contrasté par le galant homme, qu’il laisse une honnête liberté à la sienne ». […] Voyons en quoi consiste l’honnête liberté que ce galant homme laisse non pas à sa femme, (M.F. change ici les traits du tableau) mais à une jeune fille dont la conduite et l’éducation lui ont été confiées par son père en mourant, qui, à la vérité lui a permis d’en faire un jour sa femme. […] Louis, et les autres Saints, en usaient à l’égard des uns comme à l’égard des autres ; et que si celles-ci ne pouvaient pas argumenter de la tolérance qu’on avait pour elles, ni en conclure que leur état fût honnête et licite ; ceux-là, parce qu’ils sont autorisés par le Gouvernement, ne peuvent pas dire que leur profession ne soit pas criminelle. […] Celles-là sont indifférentes à l’égard de ceux à qui elles ne servent que d’un honnête délassement ; ils peuvent en ce cas les offrir à Dieu. […] Le peu de risque de l’entreprise, la facilité de l’exécution, l’habitude du succès, fournissent des armes au vice ; vis-à-vis d’une honnête femme il a moins de privilèges.

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