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8. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110

Qu’il nous en a coûté pour nous rendre, & les hommes seroient assez heureux & assez sots pour le croire ! […] Si cette façon de s’unir trouve les hommes contraires, il faut sans balancer refuser leur compagnie (il n’y a rien à craindre) ; les hommes ne pouvant se soutenir sans elles (ni elles sans les hommes), ils seroient forcés à suivre leurs loix pour les posséder (par sympathie encore) ; le succès de ses leçons fut prompt, les hommes furent attaqués par les regards (purement spirituels), dont les feux embrasent leurs ames, ils furent animés d’une ardeur que n’inspire point la gloire (toute à la pointe de l’esprit) ; dès ce moment les mortels ne connurent point de bonheur plus parfait que d’aimer & d’être aimé. […] Ces trois hommes, dit-elle, étoient taciturnes, tristes, sévères. Cela peut être, les grands hommes ne sont ni frivoles ni parleurs, ils ne sont pas habitans du parterre. […] Un homme de goût, un homme de bien ne jettera pas les yeux sur ces fruits détestables de la corruption de l’esprit & du cœur.

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