Ce ne sont pas jeux défendus de représenter quelque histoire dévote, pourvu qu’on n’y mette pas trop de temps ; qu’on n’en fasse que rarement, comme trois ou quatre fois l’année ; qu’on n’y parle point d’amour, sinon de l’amour divin avec l’âme dévote, et ne s’y passe rien contre la modestie ; qu’on laisse l’habit de dessous, sans jamais se revêtir de ceux des hommes, ni rien qui leur ressemble. […] Il faut choisir entre les plus dévotes, les plus convenables aux filles, où il y ait le moins d’hommes à représenter, en toute humilité et modestie. » Sainte Thérèse, dans ses lettres, ne blâme point les réjouissances monastiques, assez communes chez les Carmélites, ainsi que chez les Carmes déchaussés, dans les premiers temps de la réforme. […] Grignon de Montfort, pieux Ecclésiastique, qui a fait de grands biens en Bretagne et en Poitou, et y a fondé une Congrégation d’hommes, et une de filles, qui rendent de grands services à l’Eglise et à l’Etat. Dans ces représentations dévotes, des hommes se faisaient réellement déchirer à coups de fouet, couronner d’épines, attacher avec des cordes à une croix. […] Ce fut M. de Frontenac, Gouverneur, homme de plaisir, et alors brouillé avec l’Evêque, qui pour le mortifier et se divertir, l’introduisit dans ce pays lointain.