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184. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -

Tout n’est presque 1 a sur la terre qu’illusion pour les hommes ; c’est leur seule réalité : ils parlent, ils s’agitent dans le mode des impressions qui les met en mouvement ; mais la cause de ces impressions en est cachée à tous. […] Je m’imagine que d’autres hommes sont organisés comme moi, et par conséquent reçoivent une même impression. […] Qui bâtit une rhapsodie de paradoxes tirés de la fable des Abeillesc 7, pour tromper les hommes, et leur faire croire qu’ils sont faits pour vivre seuls dans les forêts ? Il se dévoile lui-même, quand il dit dans ce même Livre contre les Spectacles, page 223 : « Le plus méchant homme est celui qui s’isole le plus, qui concentre le plus son cœur en lui-même : le meilleur est celui qui partage également ses affections à tous ses semblables. […] [NDA] Il dit, page 31 de la Préface de sa Comédie de Narcisse : S’ils remarquent (les hommes) que l’amour de la réputation me fasse oublier celui de la vertu, je les prie de m’en avertir, et même publiquement, et je leur promets de jeter à l’instant au feu mes Ecrits et mes Livres, et de convenir de toutes les erreurs qu’il leur plaira de me reprocher.

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