/ 364
270. (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42

C’est ainsi que MM. l’Ecluse et Malter, les premiers entrepreneurs des Variétes, se sont ruinés ; que ceux actuels ont eu beaucoup de peine à faire prospérer cette entreprise, dont le succès seroit peut-être encore incertain sans l’heureuse situation de leur salle : c’est ainsi que le théâtre des éleves de l’opéra a tombé, que Torré et les entrepreneurs du colisée ont fait banqueroute, que les Beaujolois peuvent à peine se soutenir, et que le Cirque et le Panthéon auront le même sort. […] Ainsi la suppression des priviléges dramatiques sera utile aux auteurs qui ne peuvent être joués que sur un seul théâtre, aux acteurs qui ne peuvent jouer que sur un seul théâtre, aux ouvriers de tous genres qui ne peuvent travailler que pour un seul théâtre, et au public qui jouira de l’effet heureux que produira la concurrence, et ne sera pas forcé à ne voir les pieces de Moliere et de Racine que sur un seul théâtre17.

/ 364