L’EXCÈS du Luxe dans les ornemens de la tête, n’est pas nouveau ; il remonte à la plus haute antiquité. […] Malgré sa haute sagesse jusqu’à devenir idolâtre, & à bâtir des Temples à leurs Dieux ; il fut imité dans cette extravagante toilette par les Empereurs Romains, très-propres à figurer avec les Pages & les Concubines d’un Prince perdu de débauche. […] Quoique les perruques artistement élabourées avec des rateaux, frisées, bouclées, boudinées, maronnées, moutonnées, &c. telles qu’on les voit aujourd’hui, & par consequent le noble metier de perruquier n’a guere plus d’un siécle, l’usage des cheveux emprunté est de la plus haute antiquité ; mais comme un art si admirable n’a pu être porté tout d’un coup à la plus haute perfection, il y a eu bien des manieres d’appliquer à la tête des cheveux faux, qu’on ne peut qu’improprement appeller des perruques.