mêler & combiner tontes ces choses pour en faire un tableau, exprimer une passion & peindre un caractère, représenter l’agitation du public à l’occasion d’un évenement qui l’intéresse, assortir tous les traits qui caractérisent le personnage, la profession, la passion, l’événement, jusqu’aux habits & au costume, chacun à sa place propre & ses attributs, & s’en servit avec grace, le Matelot a la rame, le Soldat son épée, le Berger sa houlette, le Roi son sceptre, la Furie ses torches. Il seroit ridicule de faire danser un paysan en habit de Magistrat, une danse gaie en habit de furies, un Turc en habit de François, un Romain sous l’habit d’un Italien. […] Le grand art de la coquetterie est sur-tout d’exposer aux yeux toutes les graces du corps dans le jour le plus favorable, par le choix, la variété, l’harmonie des situations, des attitudes, des gestes, des couleurs, des jours, des habits, de toute la parure. […] Il se plaint beaucoup de l’indécence des habits, & il soutient que la décence exige que les femmes ne laissent voir précisément que leur visage & leurs mains, encore même ont-elles soin de porter des gands.