« On se croirait, ajoute-t-il, aussi ridicule d’adopter les vertus de ses héros, que de parler en vers, et d’endosser un habit de théâtre. […] « Les Anciens, dit-il, avaient des Héros, et mettaient des hommes sur leurs Théâtres ; nous, au contraire, nous n’y mettons que des Héros, et à peine avons-nous des hommes. […] Et si les femmes s’offensaient qu’on mît au théâtre des héros et des sages, les croiriez-vous moins fondées ? […] Rousseau nous répond qu’ils représentaient les actions des héros ; que ces grands spectacles étaient donnés sous le ciel, sur des théâtres magnifiques, et devant toute la Grèce assemblée. Il nous dispensera, je l’espère, de prendre tout cela pour des raisons ; et s’il veut bien se souvenir que ces Comédiens représentaient familièrement des héros incestueux ou parricides ; qu’ils jouaient et calomniaient Socrate, il avouera que si jamais l’état de Comédien a dû être déshonorant, c’est sur le théâtre d’Athènes.