Convient-il, Mes très-chers Frères, d’étaler sur des théâtres un attirail de vanité; d’y jouer des Scènes divertissantes, et d’y remplir l’esprit et le cœur des peuples de frivoles et ridicules passions, dans des conjoncturesh où chaque citoyen doit prier pour son Prince j ; où le Roi s’humiliant le premier lui-même sous la main toute-puissante de Dieu, implore ses anciennes miséricordes ; et touchék d’une guerre que la justice et la Religion l’obligent de soutenir, met tout son Royaume en prière Prières ordonnées partout. […] Pendant qu’Israël et Juda, Joab et vos Princes sont sous des tentes, dans les brûlantes ardeurs de la guerre et de la saison, il vous sied bien d’écouter à vôtre aise, un Chanteur ou une Chanteuse, et de voir sur un théâtre, comme en raccourci, la figure du monde qui passe.