Malgré les mesures que prirent les Empereurs pour éteindre le goût du Théâtre Tit. […] Les Romains qui ne savaient plus se réjouir sans se ruiner, traitaient peut-être de Barbares, ceux qui n’avaient pas du goût pour leurs jeux ; mais les plus sensés avouaient que c’était une folie dans les Romains. […] » Ce goût pour les Spectacles se manifestait en différentes manières. […] Quelle comparaison entre des Pièces faites par des Religieux ou des Ecclésiastiques tout occupés à inspirer aux Ecoliers les règles du Christianisme, et des pièces faites par des personnes qui n’étudient que les maximes du monde : Entre des pièces examinées et approuvées par des Supérieurs de Communauté, et des pièces où l’on n’a suivi que le goût du plus grand nombre de ceux qui vont à la Comédie, c’est-à-dire, où l’on recherche l’approbation des gens vicieux ; car on peut bien dire que la plupart de ceux qui fréquentent le Théâtre ne font pas profession de vertu : Enfin entre des pièces qui se font tout au plus une fois l’année, pour exercer les Ecoliers à parler en public, et des pièces qu’on représentent tous les jours, pour satisfaire un grand nombre de gens oisifs, qui se font un plaisir de voir bien exprimer les passions dont ils brûlent, l’ambition et le faux amour.