Mais le parlement voyant d’un côté tout ce qu’on avait à redouter du goût excessif de la nation pour le théâtre, et voyant d’un autre que ces représentations de collège habituaient les jeunes gens à avoir moins d’horreur pour celles qui avaient lieu à la comédie, les supprima. […] Si on excluait de la comédie les rôles de femmes et les déguisements, qui sont défendus aux chrétiens ; elle serait réduite à si peu de sujets, et ces sujets seraient si éloignés du goût des spectateurs, qu’elle tomberait d’elle-même : car elle ne se soutient que parce qu’elle présente un bizarre assemblage du bien et du mal, et que le mal l’emporte de beaucoup sur le bien. […] On veut plus d’emportement dans le risible ; et le goût qu’on avait pour Aristophane et pour Plaute montre assez que le goût pour le risible dégénère ordinairement en licence. […] Les farces, qui lui ressemblent beaucoup, et qui sont peut-être encore plus du goût des spectateurs, sont restées en possession de ce qu’il y a de plus ouvertement licencieux.