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280. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

Il était bien capable de traiter ce sujet autrement, & je pense qu’il l’eût fait, s’il n’avait été qu’honnête-homme & auteur : mais il était Comédien, & Chef de Troupe ; la Recette imposait silence à la Gloire. […] Une Nation doit quelque chose à sa gloire ; elle peut & doit montrer son opulence & son goût : l’Opéra est un vaste champ pour la magnificence & pour les talens : on peut ne rien épargner, à ce genre de Spectacle : les efforts des hommes seront toujours assez au-dessous du pouvoir des dieux qu’on y représente. Mais s’il convient de laisser subsister à l’Opéra, la fable & le mensonge*, il n’en est que plus important de porter la réforme dans les Spectacles qui en sont susceptibles, & de mettre par-là la gloire de notre siècle, à l’abri des criminations de la postérité. […] Les parens des enfans qui auront remporté les prix, partageront leur gloire. […] Heureux enfans d’être nés dans un Pays, où tout était Fête, Spectacle, moyen d’acquérir de la gloire !

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