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179. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

On appelait proprement Mimes ceux qui représentaient certaines pièces, seulement par des gestes ; et ceux qui savaient contrefaire toute sorte de choses se nommaient Pantomimes. […] Pour les Histrions, qui s’appliquent à contrefaire toute sorte de gestes, rien ne lui paraît plus efféminé, plus ridicule et plus dangereux. […] Vous sortez du Théâtre le cœur plein d’adultère, et vous demandez quel mal vous faites ; êtes-vous de fer ou de pierre pour ne recevoir aucune impression de la vue, de la parure, des paroles, du chant et des gestes des Comédiennes ? […] « le Roi avait proscrit la Comédie Italienne ; parce que l’on n’y gardait plus les Règlements de Sa Majesté, que l’on y jouait encore des pièces trop licencieuses, et que l’on ne s’y était pas corrigé des obscénités et des gestes indécents. […] Est-il quelqu’un des Spectateurs, qui ne revienne avec un cœur moins chaste de ces spectacles, où les expressions, les gestes, les tours, les fictions, les intrigues, tout porte au faux amour.

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