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21. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224

Sully n’aurait vu dans les spectacles que ce que tous les gens sages y voient : un délassement utile et nécessaire, le seul digne d’occuper des gens sensés et de leur faire moins regretter le loisir qu’ils sont forcés de donner à la réparation de leurs forces, et de la tête et de l’esprit. […] Voyons un peu maintenant quels sont les plaisirs que vous réservez aux gens mariés. […] Combien de gens naturellement polis, bienfaisants et doux, deviennent brutaux, caustiques et durs quand ils ont trop bu d’un coup ? […] Vos fêtes publiques ennuieront à la fin ; vos exercices ne peuvent être des amusements journaliers pour des gens accablés déjà de fatigue par leurs travaux ordinaires. […] Par paroles, parce que les gens ivres ne sont pas délicats sur le choix des termes : les plus durs, les plus impolis, les plus grossiers, les plus impurs, et les blasphèmes même leur sont très familiers.

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