Le Cardinal de Richelieu, à qui l’Etat fournissait quatre millions pour sa dépense, qui en a employé plus de deux en spectacles, qui le premier a fait du théâtre un objet important, aurait-il fait de pareils arrangements économiques ? […] Les coffres de l’épargne étaient vides, il fallait avoir recours aux plus fâcheux expédients pour recouvrer de l’argent, surtout par la création de nouveaux offices, dont les Italiens fournissaient les titres, et persuadaient au Roi que c’était un excellent moyen d’avoir de l’argent sans violenter personne, et de rendre la puissance du Roi absolue, en remplissant toutes les villes de créatures qui fussent à lui, et que par la crainte de perdre leurs charges, il tint obligées de lui aider à fouler ses sujets. » L’Abbé de S. […] Le théâtre l’a ennobli, l’a rendu nécessaire, en a donné le goût, en fournit les modèles et les maîtres, et charge le public de frivolités aussi dispendieuses que dangereuses.