Il est vrai que l’Herodes de Monsieur Heinsiusac est un Poème achevé, et qu’il n’y a point d’amour : mais il est certain aussi que la représentation en serait fort ennuyeuse. […] Il est tous les jours ému par l’éloquence des Orateurs, il le doit être à plus forte raison par la représentation des Comédies : ils y ajoutent même tout ce qui les peut aider à ce dessein, leur déclamation, leur port, leurs gestes et leur ajustement. […] Le récit même de la défaite des Maures y est fort ennuyeux, et peu nécessaire à l’Ouvrage, étant certain qu’il n’y avait nulle rigueur en ce temps-là contre les duels, et n’y ayant pas d’apparence que la sévérité du Roi de Castille fût si grande en cette matière contre la coutume de son siècle, qu’il n’en pût bien pardonner deux par jour, même sans le prétexte d’une victoire aussi importante que celle-là. […] Ne pensez pas que ces paroles soient trop fortes, pour être appliquées aux Chansons qui sont communes parmi le monde, et qu’on apprend aux enfants dès qu’ils commencent à parler. […] Il y en a beaucoup qui ont fait des Chansons spirituelles fort agréables : et l’on a mis ces Psaumes, ces Hymnes et ces Chansons spirituelles, sur des chants et des airs fort harmonieux, et qui divertissent agréablement l’esprit, le portent à Dieu, et nourrissent la piété dans les âmes.