Vos idées sur le genre de Tragédies à préférer ; vos Couronnes pour la Tragédie patriotique, tout cela me paraît fort sage : vous êtes bonne citoyenne, mon amie. […] De hardis Particuliers s’emparent de la souveraine puissance, & ne laissent au Sacerdoce que le soin des choses saintes : le Prêtre ne sera plus que Prêtre & Comédien : encore les Rois partagèrent-ils eux-mêmes fort souvent ces deux fonctions. […] De-là ce mot du Peuple d’Athènes, aux premières Tragédies : Cela est fort beau, mais on n’y voit rien de Bacchus. […] Mais, comme je viens de l’insinuer, les peintures fortes, tristes, dégoûtantes même, ne sont propres que pour les siècles de barbarie, & pour les villages ; parce que l’homme isolé est naturellement mélancolique, & qu’il aime les images sombres & grandes. […] Ces fortes de Gladiateurs servaient encore à donner de combats simulés, pour le plaisir du Peuple Romain ; Claude en donna un dans le Champ de Mars, qui représentait la conquête d’Angleterre ; précédé d’une Naumachie sur le lac Fucinus, aujourd’hui Celano.