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126. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170

Le Roi de Prusse embrasse fort tendrement cette famille désolée qui lui disoit en secret : amicè ad quid venisti, osculo filium hominis tradit . […] Obliger des Princes à qui on à tout enlevé, de se divertir, & d’aller à l’opéra dans le fort de leur désastre ; peut-on se jouer plus indecemment de l’humanité & des bienséances ? […] Cette piéce eut alors un succès universel, & deux ans après Athalie, quoique fort supérieure, & jouée par les mêmes personnes, beaucoup mieux exercées, n’en eut aucun ; ce fut le contraire à Paris, elles demeurerent enfermées dans St. […] Dans le siécle de Louis XV, il parle encore de cet événement, pour diminuer la gloire de Louis XIV, en faveur de l’Impératrice qu’il met fort au dessus de ce Prince, dans la guerre pour l’élection de l’Empéreur ; les troupes Autrichiennes prirent la ville de Genes, qui lui avoit déclaré la guerre, le Sénat craignant que la Reine de Hongrie ne demandât une ambassade pareille à celle qui fut faite au Roi de France, & sans attendre les ordres, se hate de la lui offrir.

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