Ils se vantaient assez souvent de n’avoir jamais daigné accorder cet honneur à des personnes qui le briguaient depuis dix ans, et je fus fort étonné quand je vis deux Lettres qu’ils prirent la peine de publier contre la mienne. […] Mais je vois bien que ces bons solitaires sont aussi sensibles que les gens du monde ; qu’ils ne souffrent volontiers que les mortifications qu’ils se sont imposées à eux-mêmes, et qu’ils ne sont pas si fort occupés au bien commun de l’Église, qu’ils ne songent de temps en temps aux petits déplaisirs qui les regardent en particulier. […] Les avis de l’imprimeur sont d’ordinaire des éloges qu’ils se donnent à eux-mêmes, et l’on scellerait à la chancellerie des privilèges fort éloquents, si leurs livres s’imprimaient avec privilège.