Les Stoïciens ont travaillé inutilement à former un Sage qui fût le maître ablolu de ses passions, ils ont éprouvé que leur Sage prétendu n’était que dans leur idée, que s’il savait mieux cacher que les autres les effets et les marques extérieures des passions, il n’en ressentait pas moins la violence au-dedans de lui-même ; qu’il ne pouvait en dompter une sans se soumettre à l’autre et qu’il ne pouvait venir à bout de son orgueil par la vertu de l’humilité, mais par un plus grand orgueil.