Il croit que préparés & servis à propos, ils peuvent être utiles dans bien des maladies, mais qu’en général ils nuisent plus qu’ils ne servent, sur-tout qu’ils amolissent, énervent, rendent les hommes efféminés, & allumennt le feu de l’amour, ils ne sont propres qu’aux femmes, & même aux jeunes épousées ; car pour les vieilles, c’est un vrai ridicule ; une vicille parfumée fait penser qu’elle a la folie d’être amoureuse : Unguento perfusa coma pectusque madidam est. […] Casaubon remarque avec raison que les femmes de nos jours font toutes les mêmes folies, & donnent à leurs cheveux toute sorte de figures aussi bizarres, & y répandent autant d’odeurs : Hæc hodiè sunt communia in compositione criniam fœminarum. […] C’est une véritable folie que l’entrée de Ptolemée Philadelphe, Roi d’Egypte, dans sa capitale, dont on voit la description dans Athenée, Liv. […] 16, & le Concile in Trullo défendent aux Evêques & à tout le Clergé une mondanité si contraire à leur saint état, qu’ils l’appellent une folie de jeunesse : E Pontificio gradu sunt, & deponendi Episcopi & Presbyteri unguentis fragrantibus delibuti. […] Quel aveuglement, quelle folie de s’y livrer !