/ 292
14. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79

Deux Papes se moquerent de lui, & eurent la bonté de ne lui en point faire donner d’autres que méritoient ses folies. […] L’amour & le théatre, deux folies presque inséparables, qui s’alimentent mutuellement, furent l’origine de celles du Tasse, & de tous ses malheurs. […] Quand ensuite on le fit enfermer dans l’hôpital des foux, ses amours insensés furent la véritable folie qu’on prétendit traiter : ce qui pourtant en causa une très-réelle, par le désespoir de ce heros de roman. […] Les passions, le libertinage, la frivolité ont beau se parer des agrémens de l’esprit & des graces de la politesse ; ce ne sont dans le fonds que des folies. […] Mais, sans les regarder comme des nouveautés, on pouvoit bien dire : Où a-t-on pu trouver tant de folies ?

/ 292