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69. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

Pour fondement de ce Traité, nous poserons quelques Maximes, que tout Chrétien doit tenir pour immuables, et immobiles : à savoir que tout ce qui est sans foi, est péché. Que la règle et mesure de notre foi, est la parole de Dieu. […]  ; celles-là se conduisent en toutes choses selon la foi, qui sait par la parole de Dieu, ce qui est loisible : et selon la charité, qui montre ce qui est expédient. […] Les Evêques néanmoins ne tonnaient moins contre les Chrétiens, qui se trouvaient à telles assemblées, que leurs prédécesseurs avaient fait contre les Païens, et disaient haut et clair ; « Que c’étaient œuvres du Diable, que lorsque nous allons à ces jeux, nous laissons la foi de Jésus-Christ, souillant et rompant les Sacrements et le Symbole de notre confession, etc. […]  » eu Item répondant à ceux qui criaient qu ’on les voulait empêcher de se réjouir, il dit, « Rions tant d émesurément que nous voudrons, et nous éjouissons toujours, pourvu que ce soit sans pécher  : Quelle forcènerie et folie est ceci, d ’estimer que la réjouissance et ris ne soient bien parfaits, si Dieu n’y est injurié ; je dis offens é et injurié en toute extrémité ; Car ès spectacles publics, il y a une certaine apostasie, et dévoiement de la foi, et prévarication pestilente des articles et Saints Sacrements d’icelle.

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