/ 312
72. (1590) De l’institution de la république « SIXIEME TITRE. Des Poètes, et de leurs vertus, item quels Poètes on peut lire et quels on doit rejeter des Théâtres. » pp. 117-127

et qu’il le faut apaiser comme le dieu plus favorable, vu qu’ils savaient bien, qu’il était né mortel, étant fils de Phoronce, et de Pithon, et qu’il avait été cruellement massacré par Ochus Roi des Persans, ou par son frere Typhon, homme méchant (Diod[ore de Sicile] li. 1. et 5 [Bibliothèque historique. […] Or non les Poètes seuls, mais aussi les Philosophes n’ont eu aucune connaissance du vrai Dieu, devant la venue de notre Sauveur Jésus-Christ, vrai et unique fils de Dieu, lequel nous a donné son Père à connaître instituant la vraie Religion, par laquelle les ténèbres d’erreur ont été abolies, et aussi toute fausse opinion. […] Quelqu’un par aventure répliquera, qu’aucuns Philosophes ont affirmé, qu’il n’y a qu’un Dieu seul : aussi y a-t-il des Poètes, qui ont dit le même : et en premier lieu Orphée, lequel (selon l’opinion d’aucuns) fut de Libethraville de Thrace, fils d’Oëager et de Calliope, et nourri au mont Pierus, et tient-on qu’il vesquitj onze siecles devant la guerre de Troie. […] Pacuvius de Bronduse, qui fut fils de la sœur du Poète Ennius, et qui gagna sa vie premièrement à Rome,13.

/ 312