L es beautés d’un Poëme brillent d’un feu qui passe de l’Ouvrage à l’Auteur, comme il est passé de l’Auteur à l’Ouvrage. Les mouvemens sont le fruit de ce beau feu ; & l’Acteur ne le doit qu’à ce qu’il déclame. […] L’art de bien rendre les idées d’un Auteur, est donc l’effet de ce beau feu, ou tout au plus, d’une étude où la mémoire agit plus que le jugement, & où les répétitions réitérées laissent tout le mérite au cours forcé des esprits & à l’action servile des muscles.