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286. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

» Le feu ayant pris à une voile qu’il avait fait tendre, consuma le Théâtre, que Dioclétien fit ensuite rebâtir avec plus de magnificence. […] Mais pouvait-il dire d’une manière plus précise, et dans ce traité et dans celui de l’habit des femmes, que si cela suffisait pour justifier les pompes du monde, il ne faudrait pas même condamner l’Idolâtrie, puisque l’encens, le feu, les victimes qu’on immole et tout ce qu’on offre, sont des Créatures de Dieu. […] Il dit nettement que le Théâtre est l’école de toute sorte d’infamies et de débauches : « Schola fœdiatis omnis et lasciviæ ; que les Vers qu’on y récite amollissent la vigueur de l’âme, et allument le feu des passions, et que tous ces divertissements sont dignes des larmes des Chrétiens. […] Mais surtout en sortant de ces lieux pour empêcher les mauvais effets du vain plaisir qu’on aurait pu prendre, il faut considérer qu’en même temps que vous étiez au bal, plusieurs âmes brûlaient au feu d’enfer pour les péchés commis à la danse, que Notre Seigneur, Notre-Dame, les Anges, et les Saints vous ont vu au bal. […] : « Si l’on est forcé, disent-elles, de recevoir de l’argent de quelque impie, jetez-le dans le feu, de peur que la veuve et l’orphelin ne deviennent malgré eux assez injustes pour se servir de cet argent et en acheter de quoi vivre.

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