Rien sans doute, elle annonçait même un sentiment louable ; mais les chastes feux de la mère pouvaient en inspirer d’impurs à la fille. […] « Combien de femmes étaient chastes quand elles sont entrées dans l’amphithéâtre, dit saint Cyprien, et qui s’en retournèrent avec tout le feu d’une passion criminelle ! […] La force de l’intérêt, la chaleur du sentiment, le feu de l’action, les ornements de la poésie, tout l’ensemble du spectacle émeut et transporte. […] La cause de tout cela, c’est que vous ne revenez pas seul dans votre maison, mais que vous y amenez avec vous une courtisane, non réellement en personne, ce qui serait un moindre mal, parce que votre femme l’aurait bientôt chassée, mais dans votre imagination et dans votre cœur, où elle allume un feu plus ardent que la fournaise de Babylone. Ce n’est pas l’étoupe, la poix, le soufre qui sont l’aliment de ce feu, mais les objets les plus séduisants et les plus nuisibles, lesquels renversent et bouleversent tout.