Il y a des assemblées profanes où les hommes & les femmes se mêlent ensemble, qui sont bien souvent des occasions prochaines d’impureté : tels sont les bals, les danses, les mascarades, & les comédies dont nous parlerons aujourd’hui. Nous nous servirons pour cet effet de l’épée spirituelle que le Seigneur nous a mise entre les mains, & qui n’est autre que la parole de Dieu, pour retrancher de semblables abus, si pernicieux aux ames, & dont l’Écriture nous fait assez connoître le danger, quand elle nous avertit, par la bouche du Sage, de ne pas fréquenter une femme qui se plait à danser & à chanter, Eccli. […] L’Écriture nous en fournit un exemple célébre, en rapportant que Marie sœur d’Aaron & de Moyse, se joignit aux autres femmes qui dansoient séparées des hommes, en chantant des cantiques à la louange du Seigneur, après la victoire remportée par le peuple de Dieu sur les Égyptiens submergés dans la Mer rouge. […] Il raconte qu’une femme chrétienne étant allée à la comédie, elle en revint possédée du Démon : & comme dans l’exorcisme, on reprochoit à cet Esprit impur, comment il avoit osé attaquer une personne fidéle, il repondit ; In meo inveni ; J’ai eu raison, puisque je l’ai trouvée chez moi, c’est-à-dire dans un lieu qui m’appartient. […] , qui dit que Dieu, en faisant cette défense, n’a pas seulement eu en vue de détourner cet ancien peuple de l’idolâtrie que commettoient les hommes, en adorant Vénus, travestis en femme ; & les femmes Mars, déguisées en hommes : mais encore pour les détourner de la luxure à laquelle ces déguisements ouvrent souvent la porte.