En effet il se trouve des gens, qui séduits agréablement par les fausses maximes des païens, raisonnent ainsi : Il n’y a, disent-ils, rien d’opposé à la religion dans ce plaisir, que l’on donne aux yeux et aux oreilles ; puisque l’âme n’en souffre aucune atteinte : Dieu n’est point offensé par un divertissement, au milieu duquel l’homme conserve toujours la crainte, et le respect qu’il doit à son divin maître ? […] comme nous devons l’être de ces vérités, contre l’aveuglement et les fausses opinions des païens, consultons maintenant les oracles de notre religion. […] Ainsi tantôt on a appelé Liberiaux ceux qui étaient institués à l’honneur de Liber, ou Bacchus : car c’est à ce faux Dieu, que les paysans les consacraient en reconnaissance de la libéralité, qu’il leur avait faite, en leur découvrant l’usage du vin. […] Non, non : l’auteur de la vérité ne saurait approuver rien de faux. […] S’il condamne toute sorte d’hypocrisie, fera-t-il grâce à un comédien, qui contrefait sa voix, son âge, son sexe ; qui fait semblant d’être amoureux, ou d’être en colère ; qui répand de fausses larmes, et pousse de faux soupirs.